Liturgie des Heures

Laudes

Le premier élan de prière qui jaillit chaque matin du cœur de la communauté est une supplication ardente adressée au Seigneur comme un cri : «  Seigneur ouvre mes lèvres et ma langue publiera ta louange  » (Ps 50,17). C’est tout le sens de notre « Opus Dei » qui est eucharistie pour toutes les merveilles accomplies par le Seigneur dans le mystère du salut. Nous « louons le créateur pour ses justes jugements » (RB 16,5) et devenons la voix de toutes les créatures. « Que tout ce qui vit et respire chante louange au Seigneur  » (Ps 150,6). La communauté, par sa voix, répercute la parole en louange en essayant d’y adhérer totalement, ainsi l’esprit peut s’accorder avec la voix dans une louange contemplative. Au fil des heures, le mystère du salut est actualisé et vécu par la communauté lui permettant de croître dans son mystère de transfiguration par cette alternance d’écoute de la parole et de réponse : dialogue contemplatif appris dans l’« Opus Dei » et poursuivi dans la prière secrète et silencieuse au long du jour.

Tierce

C’est le rappel de l’effusion de l’Esprit à la Pentecôte au Cénacle - juste en face de nous, sur le Mont Sion - qui oriente la matinée et embrase les cœurs des sœurs de la communauté qui chante au nom de toute l’Eglise. « Que notre langue et notre cœur, que notre vie, que notre force s’enflamment de ta charité pour tous les hommes que Tu aimes. » (Hymne)

Sexte

Au milieu du jour la communauté cherche refuge à l’ombre de la Croix pour y cueillir le fruit de vie permettant de résister à l’ardeur du démon de midi. C’est un regard d’amour vers le Seigneur qui seul peut donner le repos selon la parole de l’épouse du Cantique des Cantiques : « Indique-moi où tu mènes paître tes brebis ? Où les fais-tu reposer à midi ? » ( Ct 1,7).

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Déjà la lumière du jour décline, c’est l’heure où le côté du Christ a été percé de la lance et où le Christ nous a libéré du péché. La prière de l’Eglise demande : « Accorde-nous la vie sans fin… Fais que le jour de ton retour ta gloire enfin nous illumine. » (Hymne)

Vêpres

Heure du sacrifice de l’encens, du sacrifice vespéral du Christ illuminant le soir de notre temps par le resplendissement de la lumière éternelle. L’Eglise fait retentir sa reconnaissance par le « Magnificat », le cantique de la Vierge Marie (Lc 1,47-55). Les Vêpres sont et demeurent une perpétuelle action de grâce pour l’œuvre du salut accompli par le Christ. Comme à Laudes, l’office se termine par le « Notre Père » chanté par la Prieure afin de rappeler que le pardon est une réalité à mettre en œuvre quotidiennement (cf. RB 13,12).

Complies

« Le jour expire, l’aube descend sur terre » chantons-nous dans l’hymne. C’est la prière qui achève la journée après le coucher du soleil, et permet de se remettre entre les mains de Dieu pour la nuit en toute confiance, la crainte et l’angoisse disparaissant.

Vigiles

« Demeurez ici et veillez avec moi » (Mt 26,38). Ces paroles de Jésus prononcées au Mont des Oliviers nous concernent tout particulièrement et prennent tout leur sens à cet office d’entrée dans la nuit. C’est la sobriété de la psalmodie suivie de l’écoute de la parole et d’un commentaire d’un Père de l’église. Le cycle se ferme, la prière du jour débouche dans la grâce de la nuit et celle-ci nous prépare à un jour nouveau et à son mystère – « …soir et matin, jour UN… » (Gn 1,5)

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