Mère Marie Emmanuel

Tour à tour, cellérière et prieure : une grande moniale

voir aussi « C’est une grande dame ! »s’est exclamée l’infirmière qui l’a assistée dans ses derniers instants à l’hôpital Hadassa du Mont Scopus, où elle venait d’être admise, atteinte d’une pneumonie doublée d’une thrombose subite, après 6 semaines de soins au monastère. Tous gardent d’elle le souvenir d’une grande et vraie moniale. (voir les funérailles)

Appelée d’abord, dans les monastères où elle est passée en France et à Jérusalem, à la charge de cellérière dans laquelle elle excellait à cause de son grand don des réalités économiques et de la vie quotidienne, de son dévouement et de son équité, elle avait été élue en 1974, prieure du monastère du Mont des Oliviers, charge qu’elle assura pendant 20 ans. Faisant face souvent à une situation difficile, elle fit preuve d’un discernement très sûr et d’une courageuse fermeté dans les décisions à prendre, dès lors qu’elle reconnaissait avec certitude la volonté de Dieu. Ainsi pressée un jour par un Chef de Sécurité du pays d’ouvrir la clôture à des soldats, elle rétorqua – malgré l’avis d’autorités civiles et religieuses qui l’incitaient à céder - « La clôture c’est comme le Shabbat, ça ne se viole pas ! ». Ce qui lui a valu une fidèle amitié jusqu’à la mort, de la part de ce Chef de Sécurité.

De même elle sait prendre, en tant que prieure, des initiatives qui s’avérèrent fructueuses pour le rayonnement du monastère

( comme l’encouragement donné à Sœur Marie Paul pour son talent d’iconographie) ou sa consolidation ( lancement de travaux en particulier construction d’un ascenseur). Elle s’est en outre fait reconnaître au plan humain et spirituel, comme une mère véritable et une maîtresse de discernement digne de confiance et douée d’une autorité naturelle qui ne passait pas par de nombreux discours. Elle accueillait aussi avec sollicitude et bonté les familles de l’environnement du monastère.

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