Noël et Pâques

« Nous voudrions voir un arbre de Noël, un vrai ! » « 

Quelques jours avant Noël, nous recevons un appel téléphonique de Yisca, amie israélienne, souhaitant une joyeuse fête de Noël et exprimant le désir de ses enfants : voir un arbre de Noël, un vrai ! Ils sont juifs ; cependant la fascination et l’émerveillement de la fête de Noël sont là. Faut-il rappeler que l’Enfant dont nous allons célébrer la Naissance est juif Lui aussi ?

Après consultation du calendrier, la seule date possible est le jour de Noël, même, dans l’après-midi. Le lendemain c’est Shabbat, on ne voyage pas, quant à Dimanche, c’est le premier jour de la semaine et tout le monde est à l’école. Ils viennent de Tel Aviv. C’est une joyeuse bande qui débarque l’après midi de Noël, enfants, neveux et nièces. Que se passe-t-il dans ces cœurs d’enfants ?

Dès l’âge de 4 ans ils apprennent la Torah, ils connaissent l’arbre de Vie de la Genèse, ils connaissent le bâton de Moïse, ce bois qui permet à l’eau de jaillir dans le désert, ils ont entendu parler aussi de l’Arbre de la Croix d’où la Vie renaîtra. Comprennent-ils l’espérance que porte dans sa parure cet arbre de Noël illuminé ? La lumière brillant dans leurs yeux aujourd’hui est déjà étincelle dans leur cœur tout neuf. C’est Noël !

Après la semaine de Pâques, une jeune maman de Nazareth demande : « J’aimerais que ma petite fille soit baptisée dans votre Eglise ! » Le bébé, Christine, a trois semaines ! Laure, suisse, est mariée à Karim, arabe israélien, résidant à Nazareth.

Les parents de Laure étant là, le baptême est fixé au samedi suivant et un car complet nous arrive pour la célébration, baptême au cœur de la liturgie eucharistique.

Elle est présidée par le Père Michael, Père Blanc, ami de la famille et nous jonglons entre le français, l’arabe, la liturgie latine « classique » et la liturgie byzantine, bref ! magnifique moment du ciel pour tous, avec la participation des nombreux enfants présents !

Le bébé est baptisé par immersion dans notre superbe bassine de cuivre briquée à neuf par Ahmad. On ne va plus oser s’en servir pour les confitures…

Après une bienfaisante pause entre ciel et terre sur la terrasse, toute la famille part pour le repas à Bethléem. Bethléem ? La Promesse de Vie contenue dans l’Arbre de Noël est accomplie dans l’Arbre de la Croix donnant naissance aux nouveaux baptisés. La Lumière du Christ Ressuscité à travers le cierge pascal gravé des Plaies Glorieuses, brille pour tous : Juifs, Chrétiens, Musulmans, sans qu’on le sache ! Bethléem, Nazareth, Jérusalem, tout est accompli.

Un appel pour ce Monastère : être toujours un foyer où chacun est accueilli, reconnu, accepté, dans son identité première d’enfant de Dieu.

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